vendredi 7 octobre 2016

Rechercher ses ancêtres en Espagne





Notes prises à la conférence intitulée « Recherches généalogiques en Espagne », donnée par Eric JARIOD, au Forum de généalogie de Brive en septembre 2016
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L'Espagne est divisée en 17 communautés autonomes (l'équivalent de nos régions), composées de 50 provinces (l'équivalent de nos départements) et de deux villes autonomes situées en Afrique du Nord : Ceuta et Melilla.
Pour mener à bien une recherche en Espagne il faut connaître la ville d'origine et dans la ville la paroisse.

Le fil rouge de la conférence d'Eric JARIOD était sa recherche personnelle puisque son grand-père était né en Espagne et que sa quête généalogique fut tardive, l'obligeant à travailler plus sur les actes officiels que sur les témoignages familiaux.

Recherches en France d'ancêtres étrangers
S'il n'existe pas d'acte d'état civil français qui donne de renseignements sur la personne recherchée il faut penser aux renseignements fournis par la carte d'identité.
Aux Archives départementales on peut consulter les récépissés de demandes de carte de séjour(Sous-série 4 M). La Charente les a gardés, la Gironde non. (1)
A Bordeaux on trouve les souches des registres d'immatriculation des étrangers, créés par la Loi de 1893 (sauf les années 1900-1903).

Recherches en Espagne
Archives civiles
On trouve un début d'état civil entre 1841 et 1875 dans certaines villes espagnoles mais c'est en 1871 qu'est généralisé l'état civil (Loi du 17 juillet 1870.
Il dépend du Ministère de la Justice et on peut le trouver soit au Tribunal municipal, soit à la Mairie.
Que peut-on demander ?
Acta o partida de nacimiento (acte de naissance) : il comprend le nom des parents, le village d'origine, le nom des grands-parents .
Acta de matrimonio o casamiento (acte de mariage) : ce n'est souvent qu'une recopie des actes de naissance des conjoints.
Acta de defuncion (acte de décès) : il comporte parfois le nom du conjoint et des enfants du mariage. Il comporte souvent la cause du décès et le lieu d'inhumation.
Il n'existe pas, en Espagne, de loi des 100 ans.
A Madrid et Barcelone il est nécessaire d'indiquer le Tribunal de Paix du quartier. Il n'existe pas d'index général, seulement un index annuel par tribunal.

Archives religieuses
Chaque diocèse est propriétaire de ses archives et n'a donc aucune obligation de les communiquer.
Attention : le découpage religieux ne se confond pas avec le découpage administratif. Exemple : l'Aragon est divisé en 3 provinces mais en 5 diocèses.
Les archives religieuses sont classées par prénom puis ordre alphabétique du nom.(1)
Il existe un « Guide des archives de l’Église en Espagne », édité par l’Église espagnole et téléchargeable à cette adresse :

Autres sources
Les listes électorales. En Espagne les femmes ont eu le droit de vote dès 1932.
Les « censos y padrones » : le premier est un recensement qui a lieu tous les dix ans, (Depuis 1981 les recensements ont lieu les années terminées en 1). Il a un rôle purement statistique. Le « padron  de vecindad» correspond à une inscription dans la nouvelle commune de résidence d'un citoyen. Il est constamment réactualisé. Il donne pour chaque individu son nom, prénom, son sexe, ses date et lieu de naissance, son adresse, son niveau d'études.
Les « matriculas parroquiales » sont des recensements religieux. Ils recensent les fidèles de la paroisse.
Les « actas capitulares » sont les anciens registres des décisions municipales.

De nombreuses archives espagnoles ont été numérisées par les Mormons et sont accessibles sur Family search :

Rendons à César ce qui est à César : Eric JARIOD nous a présenté Gen-Iberica, association qui a pour but de rassembler les généalogistes, débutants ou confirmés, recherchant leurs ancêtres espagnols.
On peut retrouver Gen-Iberica sur facebook


(1) A vérifier.

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